Rapport annuel 2017 ⁄ 18

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Point fort «SFL Glory»

Des histoires derrière les chiffres Les grands duels du passé

Dans les archives en ligne «SFL Glory», près de quatre millions d’enregistrements de données représentent le passé du football suisse. Derrière les chiffres se cachent d’innombrables records, histoires et duels.

 

L'entraîneur Helmut Benthaus avec le trophée de champion 1971/72 remporté par le FC Bâle à la dernière minute contre le FC Zurich

 

LA LONGUE TRADITION DES «FINALISSIMAS»

Ce n’est pas seulement dans un passé récent que le FC Bâle a disputé des «finalissimas» mémorables. Le 10 juin 1972, lors de la dernière journée de championnat, le FC Bâle, premier, et le FC Zurich, deuxième, se sont affrontés. Un match nul suffisait aux bâlois pour garder la tête du classement. 56’000 spectateurs ont assisté à ce duel traditionnel au stade St-Jacques et ont établi un record d’assistance, qui est probablement destiné à l’éternité.

Karl Odermatt a été le héros du match. Le grand personnage du FCB a marqué deux buts et en a préparé deux autres. Le FC Bâle, avec des noms connus comme Ottmar Hitzfeld, Helmut Benthaus et Urs Siegenthaler dans l’effectif, s’est imposé 4–0 et a fêté le cinquième titre de l’histoire du club.

Une forme encore plus extrême de «finalissimas» ont été les matches décisifs disputés jusqu’en 1987/88, qui se jouaient pour le titre ou contre la relégation après la fin de la saison régulière en cas d’égalité de points. Après 1936/37 un duel entre Bâle et La Chaux-de-Fonds a dû décider de la relégation, ce fut 1941/42 pour la première fois le cas dans la lutte pour le titre. Le Grasshopper Club Zurich et le FC Granges comptaient chacun 36 points en 26 matches. Le premier match décisif au Wankdorf de Berne s’est terminé par un 0–0. Après qu’aucun vainqueur n’ait été désigné lors du deuxième match décisif à Bâle (1–1), le titre a été attribué au Zurichois en raison de la meilleure différence de buts.

 

 

L’ÉPOQUE DES GRANDS CHASSEURS DE BUTS

Jacques «Jacky» Fatton

Ce qu’est Gerd Müller pour la Bundesliga allemande, Jacques «Jacky» Fatton l’est pour la Suisse. Entre 1943 et 1963, le romand a marqué 273 buts en 365 matches pour le Servette FC, et domine ainsi le classement perpétuel des meilleurs buteurs. Il a été quatre fois champion suisse et trois fois meilleur buteur au plus haut niveau. A son époque, l’ailier de 1,66 m était aussi l’un des meilleurs buteurs de l’équipe nationale.

Les années 40 à 60 étaient en général l’époque des grands chasseurs de buts. Avec Eugen «Geni» Meier (247 buts) et Josef «Seppe» Hügi (245 buts), les trois meilleurs buteurs du classement perpétuel ont joué pratiquement en même temps.

 

 

LA CHASSE AUX RECORDS ENTRE GC ET LE FCB

Avec 12 titres de champion, le FC Bâle est sans conteste le meilleur de classe du 21e siècle. Avec leurs succès, les rhénans se sont hissés à la deuxième place du classement historique de la plus haute ligue suisse. Le Grasshopper Club Zürich, en revanche, reste actuellement imbattable. En 85 saisons depuis 1933/34, les zurichois ont accumulé 3’434 points (299 de plus que le FC Bâle), remporté 1’234 matches et marqué 5’117 buts.

Toutefois, le FC Bâle peut s’adjuger la couronne dans deux catégories: Avec 1,4 points par match (sur un total de 2’246 matches), il devance GC (1,37) et avec une audience moyenne à la maison de 6’520 spectateurs, ils sont clairement les favoris du public.

Celui qui prétend détenir le record de titres donne lieu à toutes sortes de discussions. Depuis le premier championnat suisse régulier disputé en 1933/34, le trophée s’est rendu 20 fois à Bâle et 19 fois à GC. Mais avant 1933, les «Sauterelles» remportaient 8 titres, la première fois en 1898, sous la forme de la «Coupe Ruinart». C’est pourquoi avec 27 titres, ils détiennent toujours le record.

Les joueurs du Grasshopper Club Zurich fêtent le titre de champion 1977/78.

POURQUOI PHILIPPE PERRET MÉRITE
LE TITRE DE RECORDMAN

De 1978 à 1998, Philippe Perret a porté le maillot rouge et noir de Neuchâtel Xamax 539 fois — 20 saisons consécutives et sans interruption. Pendant 46’920 minutes, le milieu de terrain de l’équipe neuchâteloise était sur le terrain et il a marqué 27 buts. Agé de 57 ans, il a non seulement posé de nouveaux jalons en matière de fidélité au club, mais il est également devenu recordman avec le plus grand nombre d’apparitions dans le championnat suisse du plus haut niveau depuis 1933.

Philippe Perret en 1997

Urs Fischer, recordman dans certaines statistiques externes, suit en 2e position avec 534 matches. Perret est mieux classé parce que les 13 matches joués par Urs Fischer pour le FC St. Gall venant de la LNB en 1993/94 en tour de promotion-relégation ne comptent pas pour la plus haute catégorie. Les deux comptent cependant sans discussion parmi les légendes absolues des clubs de football suisses. Il en va de même pour Roger Wehrli, qui ne compte «que» 532 matches, mais avec 46’923 minutes, a été le plus longtemps sur le terrain.

Urs Fischer en 2002

 

CAS PARTICULIER DE LA SUISSE:
L’ÉTERNELLE DISCUSSION SUR LE MODE DE CHAMPIONNAT

Le fait que la Swiss Football League réfléchisse comme pour la saison 2017/18 sur le bon mode de championnat s’inscrit dans une longue tradition. Comme dans presque aucun autre pays au monde, la plus haute ligue suisse a changé de mode de fonctionnement à intervalles réguliers. Un imbroglio de modes en trois chapitres:

1933/34—1975/76
Lors de la première saison régulière de la Ligue Nationale, 16 équipes se sont affrontées deux fois. Le nombre de clubs changera alors à intervalles réguliers, jusqu’à ce que de 1941/1942 à 1975/76, la constance apparaisse: 14 équipes faisaient partie de la ligue supérieure et jouaient deux matches l’une contre l’autre. En cas d’égalité de points à la fin de la saison, un match décisif décidait de l’attribution du titre de champion ou du club relégué.

1976/77—2002/03

Au cours de la saison 1976/77, la LNA a été réduite à 12 équipes et pour la première fois un tour final ainsi qu’un tour contre la relégation avec les six meilleures, respectivement les plus mauvaises équipes de la qualification ont eu lieu. Après quatre saisons, ce mode de championnat appartenait déjà au passé et 14 (1980/81) respectivement 16 (1981/82) clubs, qui se sont affrontés deux fois font désormais partie de la LNA. Au cours de la saison 1986/87, les clubs de LNA classés 11e à 14e et les clubs de LNB classés 1er à 4e disputent les playoffs parce que la LNA sera réduite à 12 clubs l’année suivante. C’était le retour du tour final et pour la première fois, il y a eu une promotion/relégation avec un mélange de clubs de la LNA et de la LNB. Ces derniers se sont déroulés en deux groupes avec 8 équipes. Au total 300 matches ont été disputés en une seule saison (contre 180 aujourd’hui). Ce n’est qu’en 1993/94 que le tour de promotionrelégation s’est déroulé qu’en «un seul» groupe de 8 clubs.

Ab 2003/04
C’est en 2003 qu’à lieu de changement vers la Super League avec 10 clubs qui se rencontrent 4 fois. Le dernier est relégué en Challenge League. Entre le 9e de la Super League et le 2e de la Challenge League a lieu un match de barrage aller et retour. A partir de la saison 2012/13 le barrage a été aboli, il est réintroduit pour la saison 2018/19.

 

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1933—2018